Affichage des listes électorales : Gerry Taama appelle à la révision du code électoral
Lomé, 19 juillet 2023 (Lomé Actu) – En prélude à l’affichage des listes électorales provisoires, Gerry Taama appelle à la révision du code électoral.
Le processus électoral au Togo suscite des préoccupations quant à la véracité des enrôlements et à la difficulté de contrôler les inscriptions frauduleuses, en particulier celles concernant les mineurs.
Alors que les listes électorales seront affichées sur l’ensemble du territoire à partir du 20 juillet 2023, le député Gerry Taama réclame un audit du fichier électoral afin de détecter et d’exclure les mineurs et les étrangers. L’objectif, garantir la transparence et la légitimité des élections à venir.
« Affichage des listes électorales, l’impossible contrôle des enrôlements indus.
Les listes électorales seront affichées sur l’ensemble du territoire à partir du 20 juillet 2023. Les électeurs dont priés d’aller vérifier que leurs noms y figurent.
« Article 55 : Tout citoyen radié d’office de la liste électorale, ou dont l’inscription est refusée, peut adresser une réclamation à la CELI ou à la CEAI.
Tout citoyen qui estime qu’un électeur a été indûment inscrit, radié ou omis surla liste électorale peut saisir la CELI ou la CEAI. Le recours est introduit dansles quarante-huit (48) heures qui suivent l’affichage des listes électorales.
La CELI ou la CEAI rend sa décision dans un délai de quarante-huit (48) heures. »
Telles sont les dispositions du code électoral.
Le vrai problème, et que j’ai relevé au Cpc et dans mes précédentes publications, est que même si on subodorre que des mineurs ont été enregistrés, il est quasi impossible de les expurger des listes électorales. Sauf sur dénonciation des parents directs. Or ce sont les parents qui les emmènent, souvent. Sur une liste électorale, un mineur est marqué comme ayant plus de 18 ans, et il n’y a presque aucun moyen de le détecter
J’ai entendu hier un responsable d’un parti politique qui nous pourfend ces derniers jours réclamer qu’un audit du fichier soit effectué pour extraire les mineurs et les étrangers, je me demande bien comment. S’il a une recette, je suis preneur.
C’est pour cette raison que nous en appelons à la révision du code électoral sur les enrôlements, sinon nous courons vers de gros problèmes. Notre futur fichier électoral aura 5 millions d’électeurs pour environs 7,5 millions de Togolais.
C’est pour nous le problème le plus important. Tant que ceci ne trouve pas une solution, les recensement supplémentaire ne feront que renforcer ce phénomène d’enrôlement frauduleux. Ceux qui veulent comprendre comprennent. Nous avons 1,7 millions d’électeurs recensés dans la zone 1 contre 1,35 millions en 20, soit 20 % de plus en 3 ans, alors que nous avons une taux de croissance démographique de 2,4%, soit 7,2 en cumulé. D’où viennent les 20% ? Telles sont les questions intéressantes qu’on devrait se poser. Bref.
Pour le moment, l’une des solutions possibles serait de se fixer un moratoire de 5 ans, après lequel les inscriptions sur le fichier électoral se feront uniquement sur présentation de la carte d’identité nationale. On pourra, comme en Côte d’Ivoire, rendre son accès gratuit (…), a écrit l’homme politique ».